Si vous tapez “pleine conscience” sur Google, vous trouverez un tas d’articles plus ou moins détaillés, plus ou moins précis, qui retracent l’origine de la pleine conscience, la pratique bouddhiste, les termes indiens etc. Ce n’est pas ce que je vous propose ici.
Je vous invite ici à une approche plus concrète et plus vulgarisée de ce qu’est et de ce que n’est pas la pleine conscience.
Je vous invite ici à une philosophie de vie.
Quand j’ai découvert le concept autour de la pleine conscience, j’ai trouvé ça génial et je m’y suis essayé.
J’ai essayé de faire en conscience chacun de mes mouvements. De sentir la façon dont mes pieds se posent lorsque je marche, d’identifier les muscles de mon corps qui sont sollicités. J’ai essayé de voir chacun des objets qui m’entourent, d’écouter chacun des sons. J’ai essayé de sentir ce que je touchais, de remarquer la texture, le poids, etc. J’ai essayé de repousser mes pensées pour pouvoir me concentrer sur l’instant présent et chacun de ses petits détails et ...
Et ! Je me suis épuisée et j’ai abandonné !
en 5 min...
La pleine conscience, c’était vraiment un truc de taré, j’ai cru que mon cerveau allait surchauffer et se mettre en sécurité.
Très peu pour moi.
Quelques années plus tard, la vie m’a fait revenir à la pleine conscience mais j’en ai appris davantage, je l’ai comprise différemment. Parce que je l’ai étudié en anglais “MINDFULLNESS” et j’ai compris que ça ne veut pas vraiment dire “pleine conscience”.
C’est une drôle de traduction choisie en francophonie parce que ça en change le sens.
J’ai envie de parler de pleine “présence” et d’écoute.
Vivre en pleine conscience, ou en pleine présence, ce n’est pas vivre à chaque instant dans le moment présent, en arrêtant de penser et en ayant conscience de chacun des détails autour de nous pendant que nous vivons. Notre cerveau n’est pas conçu comme ça. Il traite bien trop d’informations en même temps, il ne peut pas TOUT faire en conscience.
Il n’est pas non plus possible d’arrêter de penser, et tant mieux. Ce n’est pas le but, nous sommes des être pensant.
Vivre en pleine présence, c’est choisir de porter son attention sur certaines choses ciblées. C’est ralentir un petit peu le rythme (rien de significatif qui risque de vous mettre en retard sur tout votre planning, non.).
C’est ouvrir les yeux sur le chemin en promenade ou en voiture pour aller bosser/faire les courses. Observer le paysage que vous parcourez depuis si longtemps que vous ne le voyez plus.
C’est observer et réaliser qu’il change au fil des saisons.
C’est prendre une nano seconde lorsque vous vous asseyez pour vérifier que vous êtes bien mis.
C’est prendre une seconde pour goûter le café, le thé ou le vin que vous êtes entrain de boire, le sentir sur votre langue, conscientiser sa texture, sa température, son goût.
Au réveil, demandez-vous comment vous allez ce matin et prenez un moment pour vraiment y répondre.
Refaites le point quelques fois sur la journée “Tiens, comment je me sens là ?”.
Quand vous vivez quelque chose de vraiment sympa, observez comment ça se passe à l’intérieur de vous, ce que vous ressentez et où ça se situe dans votre corps.
Quand il y a un malaise, un changement d’humeur soudain, vivre en conscience, c’est vous demandez ce qui vient de provoquer ça. D’où ça vient ? Qu’est-ce que ça veut me dire ? Est-ce que je ne me sens pas respecté.e ? Est-ce que je me sens négilgé.e / humilié.e / rejeté.e ? Qu’est-ce que je fais avec ça ?
Quand on vous demande de faire quelque chose, vivre en conscience, c’est vous demander si vous voulez bien le faire. Et si vous n’en avez pas envie / pas le temps / pas la possibilité, c’est l’accueillir et dire NON.
Vivre en conscience, en pleine présence, c’est conscientiser ce que vous vivez. C’est arrêter de prendre des décisions à tout va. Arrêter de courir après rien. Arrêter de laisser le temps vous emporter.
C’est sortir du pilotage automatique permanent pour faire le point régulièrement et ajuster ce que vous vivez.
Ce n’est pas à temps plein ! C’est un petit peu de temps en temps. Puis un petit peu toutes les semaines, puis tous les jours. De plus en plus au fur et à mesure que vous observez un changement. Et plus à certaines périodes qu’à d’autres selon ce que vous vivez.
C’est sans pression. À chacun son rythme. À chacun son besoin.
C’est une façon de vivre, qui s’apprend, qui s’expérimente, qui s’entretient.
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